C'est complètement injuste. Tandis que certains ne semblent s'intéresser qu'à l'accouchement d'une nana en Grande-Bretagne, un certain Jérôme - qui habite lui en Petite-Bretagne - continue de perdre les eaux. Un inconfort nasal qui chez l'homme lambda ne dure que quelques jours, mais qui semble avoir un effet destructeur sur cet être à la fois fragile et attachant. Pourtant cela n'explique en rien le vide cosmique qui s'est abattu sur le blog. Si Jérôme préfère se cacher derrière ses stats de merde en résistance à la chaleur et à la maladie, je préfère de mon côté être franc et vous dire qu'Olivier Minne est le seul responsable de cette débandade.
Note de moi : cet article a été publié en juillet 2013, lors de cette période que les historiens ont qualifié de "post-gameblog". Il se peut que certains passages souffrent du manque de contexte ou de références. Je m'en branle. Cordialement. Moi-même.
Missive V2
Voilà, les choses sont désormais claires et limpides entre nous. Je vais maintenant pouvoir démontrer à mon cher associé qu'écrire un article pour meubler une home est une chose, mais amener fortune et érudition dans les chaumières en est une autre. De plus, penser que quelqu'un puisse gober cet histoire de machine à voyager dans le temps est pour le moins déplacé. Un peu de sérieux que diable ! Cet artifice ne correspond clairement pas à notre ligne éditoriale résolument cartésienne. C'est comme si je disais que j'avais trouvé le moyen de ressusciter Hitler et que je titrais : "A 124 ans, il nous accorde une interview exclusive !" D'accord, ce n'est pas dénué d'intérêt et on pourrait même s'attirer les faveurs d'une certaine niche, mais les gens ne sont pas dupes, je ne parle pas assez bien allemand. Ici c'est la même chose, ce n'est pas crédible pour un sous. J'en veux pour preuve le fait que nous sommes le 24 juillet - et non le 1er août. Et que suis-je en train de faire ? J'ai trouvé le moyen de ressusciter quelque chose d'infiniment mieux qu'Hitler : c'est-à-dire ce blog. Comment vais-je m'y prendre ? C'est simple, il y a quatre règles de bases à respecter. Règle N°1 : atteindre le point Godwin le plus rapidement possible. Règle N°2 : traiter de l'actualité avec un ton décalé et racoleur. Règle N°3 : écrire comme si tu devais mourir demain (ou comme si tu devenais Moundir demain, cela revient au même). Et enfin règle N°4 : écrire comme si personne ne te lisait. C'est la plus simple celle-ci...
Sujet-verve-complément
Pour ce qui est du sujet à aborder, l'important est de le trouver avant la fin de l'article. Sinon, ça fait désordre. Pour ma part, la brusque manifestation littéraire de Jérôme m'a quelque peu prit au dépourvu. Au départ refroidi à l'idée d'écrire un truc à l'arrache, je me suis soudain souvenu de ces heures passées sur Steam à essayer de gagner assez d'argent pour convaincre ma mère que vendre des armes virtuelles à six centimes était un métier à la fois ultra classe et lucratif. Si vous avez fait un tour sur Steam la semaine passée, vous n'avez pas pu passer à côté de tous ces excellents jeux vendus à des prix dérisoires. J'ai moi-même craqué pour pas mal de jeux, comme par exemple -60%, -80% ou le très fameux -75% qui m'a l'air vraiment pas mal. Mais comme beaucoup de monde, cette semaine s'est inévitablement soldée par un jolie débit sur mon compte en banque. Pourtant, il existe bien un moyen d'inverser la tendance en vendant tout un tas de merde virtuelles sur le marché de Steam. Une chose que je n'ai découvert que tardivement, grâce à l'implémentation par Valve d'une nouvelle feature : les cartes à collectionner.
En fait, c'est comme des cartes que tu collectionne pour de vrai sauf que c'est pour de faux. L'avantage ici, c'est que si vous ne comprenez pas le principe de collection inutile, Valve a pensé à vous. En fait, il suffit de jouer à un jeu - ou si c'est de la merde de le laisser tourner pendant que vous vous tapez une randonnée alors qu'il fait 47° (c'est mon exemple, vous pouvez faire autre chose si vous voulez) - pour se retrouver avec un nombre de cartes fixes (le maximum est indiqué pour chaque jeu). Par exemple, pour Super Meat Boy, il y a cinq cartes à obtenir en tout ; sauf que vous ne pourrez en trouver que trois en "jouant". Il se peut même que vous en choppiez en double ou dans une version premium (qui peut être revendu aux alentours d'un euros #argentargentargent). Bref, une fois que vous avez vos trois JPEG en carton (ou l'inverse), il se peut que Valve vous refile un booster de trois cartes (je crois que c'est comme le Père Noël, il suffit d'être gentil et de ne pas juger les gens sur leurs origines ou leur couleur de peau). Ensuite, si vous avez l'extrémité du tube digestif empli de pâtes, vous vous retrouverez avec la collection complète. À ce moment précis, vous pourrez décider de vous en séparer définitivement pour crafter un badge. Ce badge servira ensuite à débloquer des émoticônes, des fonds de profil, des réductions, des séjours pour quatre personnes dans l'Orne, mais aussi de l'XP. C'est grâce à cette XP qu'un jour les gens qui vous entourent vous respecteront réellement. En dessous du niveau 10, vous êtes considéré par la société comme un casual, un parasite, une merde ou pire : un joueur console. Vous l'aurez compris, le temps où l'on s'embêtait à collectionner des choses juste pour collectionner des choses est révolu. Tout est aujourd'hui beaucoup plus simple.
Moi je joue, Auguste compte
Simple mais pourtant totalement dénué d'intérêt pour celui qui s'intéresse un tantinet au pognon, aux putes, aux villas, à la drogue ou à vivre simplement en mettant assez d'argent de côté pour sa retraite (c'est une minorité, mais elle existe). Et comme je suis une minorité (j'ai un micropénis et une PS Vita) et que j'existe, j'ai pour seule ambition de vivre une vie normale, avec un président normal, dans un pays normal et d'avoir des enfants normal qui devront maîtriser la langue française à la perfection. Dans le cas contraire, ce sera direct : abandon, pays sous-développé, un euros par jour et par personne et pour la diffusion, on verra ça avec M6. Mon but est donc de gagner modestement ma vie en alternant stages sous-payés et ventes Steam. Ventes qui m'ont déjà rapporté en moins d'une semaine pas moins de 1.41 euros. Cela peut sembler ridicule, mais selon mes calculs je pourrais facilement arriver à 5 euros par mois en moyenne et donc pas moins de 60 euros par an. De quoi mettre assez d'argent de côté pour les soldes Steam. Des soldes Steam qui me permettront d'acheter de nouveau jeux et donc d'avoir de nouvelles cartes qui me permettront d'augmenter mes revenus de manière exponentielle. En effet, une fois votre badge crafté, vous continuerez de recevoir des booster pour le faire passer au niveau 2, puis 3, jusqu'à 5. Pour autant, si comme moi vous voulez devenir vendeur Steam, il faut bien être conscient qu'il y a un rythme de travail/jeu à tenir. Le but étant tout de même de maintenir un niveau de vie légèrement supérieur à celui d'un pays de l'est où les gens sont tristes parce qu'il fait froid dehors, comme la Slovaquie par exemple. Mais à l'heure où le chômage tue en moyenne 7258 jeunes par an (chiffre de la sécurité routière), je pense qu'il est de nos jours plus rassurant pour les parents de voir leur enfant affalé comme une grosse merde sur un PC à jouer à DOTA 2 plutôt qu'à l'extérieur, à prendre le risque de mourir de chômage. C'est peut-être la solution de facilité, mais je suis trop jeune pour mourir.
Du caca rentable
Enfin pour ceux qui se demandent combien tout ça peut se vendre, c'est très variable. La règle est toujours la même : plus un truc est rare, plus il est cher. On peut donc trouver des objets Team Fortress 2 à plus de 200 euros ou des cartes premium, des fonds de profils et des booster à 15 euros. Difficile de savoir combien de temps ces raretés restent en vitrines, mais une chose est certaine : il existe des gens sur cette terre qui achètent tout ça ; et il ne faut pas attendre bien longtemps (parfois le temps d'aller faire caca) pour qu'une perruque Don't Starve à 40 centimes trouve preneur. Il faut aussi savoir qu'au moment de vendre un objet, vous tomberez normalement sur un graphique retraçant l'évolution de son prix au fil du temps. On remarque alors qu'à certains moments (lancement, événements particuliers...), le prix d'une carte peut peut varier du simple au triple.
La popularité du jeu peut aussi avoir un impact puisque plus ce dernier est joué, plus les gens obtiennent des cartes, moins elles sont recherchées et donc chères. En ce moment, un tas d'anciens titres se mettent chaque jour à proposer ce service, ce qui oblige le vendeur Steam désireux d'augmenter son chiffre d'affaire à réinstaller des jeux qu'il avait soit violé naguère ou désinstallé au bout de sept minutes. Encore une fois, rien ne vous oblige à y jouer, laisser tourner le menu principal vous permettra d'avoir du temps libre et de trouver par exemple une seconde activé en parallèle. Pourquoi ne pas se lancer dans la collecte des points de fidélités contenus dans les boites de "Bons Mayennais" pour ensuite revendre vos Pin's et vos jeux de 32 cartes durement gagnés sur l'internet ? Eh oui, il faut chercher l'argent où il y en a ! Quand je vois Jérôme qui peine à joindre les deux bouts et qui s'entête pourtant à garder tout son bordel Steam, je me pose des questions. Je sais que tu pense que la fortune viendra de nos généreux contributeurs, mais je n'ai toujours rien reçu. Sachez d'ailleurs que nous acceptons également les cadeaux Steam. Mon pseudo c'est Biffle Tanaine. Bon allez, le convecteur temporel est en marche. Je fixe la date de destination au 30 avril 1945. Et on y va ! J'ai une interview épique à faire moi...